L’estime de soi et les émotions

L’estime de soi et les émotions
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Lorsque nous savons que nous sommes uniques et importants


L’estime de soi est un terme que tout le monde connaît, mais peu de gens peuvent réellement bien comprendre. C’est un concept qui reste vague, particulièrement pour ceux et celles qui ont une estime abimée. L’estime de soi est une certitude qui consiste à être convaincu d’avoir de la valeur, que nous sommes uniques et importants. C’est se connaitre et s’aimer pour tout ce que nous sommes, forces et défis combinés.

L’estime de soi n’est pas qu’une question de perception de nous-même. Elle est aussi un sentiment émotionnel que nous ressentons lorsqu’on pense à soi-même. Elle inclut également notre perception de ce que les autres pensent de nous. Elle se manifeste à travers nos émotions, comme par une bonne estime qui amène de la fierté et de la motivation. Ou l’inverse, une mauvaise qui nous baigne constamment dans le doute et la honte. Elle guide nos comportements, comme de prendre sa place parmi le groupe, ou de se plier aux autres et se soumettre. Notre estime dirige nos pensées, soit en se dénigrant ou en se valorisant. L’estime de soi se transforme dans le temps, par nos apprentissages par exemple, notre histoire de vie, par les gens qui nous entourent, selon les événements que nous vivons et selon la sagesse que nous développons.

Il faut toujours, toujours, et je répète encore, toujours, considérer l’estime de soi lorsque nous travaillions les émotions. La qualité de l’estime de soi d’une personne, fera la différence entre être un palais des plus solides et des mieux décorées, pour forger un monde émotif sain et équilibré. Versus une estime de soi à l’image d’une maison de paille trouée, construite sur un plancher de terre. Sans même avoir de porte pour se protéger de qui veut bien en profiter. Une maison sur le point de s’effondrer, tenant de peine et de misère face aux brises du vent. Une maison qui laisse entrer toutes les occasions de se faire blesser et vivre des émotions des plus tragiques. Car sans estime de soi, une personne peut accepter les pires atrocités et croire qu’elle le mérite.

Les émotions que vivra une personne, seront comme les personnages, les aventures et les péripéties vécus dans la construction même de son estime. Quelqu’un qui a eu la chance et l’amour suffisant pour développer un palais solide et remplit de capacités, pourra vivre toutes sortes de belles histoires et mêmes les moins belles. La personne saura que son palais tiendra la coup et pourra user de toutes ses habiletés pour avancer.

Mais à l’inverse, que pouvez-vous bien vivre dans une petite maison de paille trouée ? La personne ne s’engagera pas dans son développement personnel, ne croyant pas à pouvoir être meilleure. Elle ne demandera pas de l’aide, croyant mériter ce qui lui arrive. Elle acceptera le chao, la souffrance et la soumission, car c’est ce qu’elle vaut à ses yeux.

Comprenez ici à quel point l’estime de soi est intimement lié aux émotions que nos vivons quotidiennement. Une personne qui croit en elle, lorsqu’elle vivra un erreur, continuera tout simplement d’avancer en apprenant de cette situation. Elle sera même heureuse d’avoir vécu ce moment, car il l’a fait grandir et se développer davantage. Une personne qui a une bonne estime, croit sincèrement avoir le droit d’avoir une vie heureuse et de se faire respecter. Alors cette personne sera accompagnée d’émotions agréables et d’apprentissages devant les émotions moins confortables, mais nécessaires. Elle prendra en main sa vie et celle-ci sera à son image.

Mais l’inverse, soit une faible estime de soi, apporte des scénarios bien différents. La personne passer à côté de son potentiel auquel elle ne croira pas. Elle se conformera à une vie simple, voire malheureuse. N’est-on pas né pour un petit pain de toute façon ? Elle endurera probablement les pires comportements des autres, ou deviendra elle-même un porteur de malheur. La souffrance humaine est grandement liée à un manque d’estime de soi et d’empathie pour les autres. Mais comment aimer les autres, si nous ne nous aimons pas nous-même ? 

Mais il y a toujours de l’espoir, car l’estime de soi peut toujours de reconstruire. Car l’estime n’est pas la maison elle-même, ou le palais, l’estime représente les matériaux de constructions. À chaque réussite, nouvel apprentissage ou affirmation de soi, nous obtenons des pierres. À chaque câlin, compliment ou mots d’amour, nous recevons des planches de chênes. À chaque fois que nous osons avancer malgré nos craintes, que nous prenons soin de nous, ou que quelqu’un nous aide à vivre nos émotions intenses en nous soutenant et en nous aidant à mieux comprendre notre monde intérieur, nous recueillons du mortier. Il ne suffit alors que d’un bon sol pour bâtir notre palais.



Les ingrédients de base pour construire une bonne estime

Que ce soit pour une estime de soi maltraitée par la vie, ou l’estime d’un enfant en développement, comment fait-on pour faire grandir une estime et éventuellement la voir fleurir ?


1. Démontrez votre amour et mettez les bons coups en valeur

    Peu importe votre niveau d’amour que vous ressentez pour vous-même, vous devez vous démontrer que vous êtes important(e). Et même vous forcer à le faire s’il le faut. Par des actions qui sont agréables pour vous, par des moments spéciaux qui vous appartiennent, par de petites attentions qui vous font du bien. En transformant vos distorsions cognitives* péjoratives en pensée plus constructives.

    Si c’est pour votre enfant, faites de même, mais avec lui ou elle. Et surtout, dites-lui souvent que vous l’aimez et montrez-vous affectueux et affectueuses. Il est bien que, de temps à autre, on lui rappelle les comportements et les actions positives qu’il accompli pour que celles-ci s’enracinent mieux dans sa mémoire. Le souvenir de ses succès devient aussi important pour atteindre la réussite que la capacité réelle de réussir. Les encouragements incitent à l’effort, à la persévérance et à encore plus utiliser et mettre en valeur ses capacités personnelles. Et si votre enfant n’a réalisé a fait de bien, alors, vous serez un porteur de ses accomplissements. Et tant qu’à faire, penser aussi à vos propres moments de mérite!


    2. Apprendre et développer son potentiel

    Tout forme d’apprentissage dans la vie, comporte une réalité inévitable : il y aura toujours un grand écart entre « ce que je sais » et « ce que je ne sais pas encore ». Car il faut accepter que nous ne sachions pas beaucoup, qu’il y a tant à découvrir et à développer en soi. De vouloir mettre un nombre aux apprentissages à faire ou aux actions à entreprendre pour y parvenir est illusoire. Il n’y a pas de mode d’emploi pour tous ou de recette simple à cuisiner pour y arriver. Car votre monde intérieur est un univers en soi. Ce n’est pas en quantité qu’il faut voir le développement de soi, mais plutôt comme un paysage que nous procurerons toute notre vie, en avançant un pas à la fois, parfois même en reculant un peu, et qui se transformera selon les prises de conscience que nous allons faire au fur et à mesure.

    Un bon nombre de personnes désirent que leurs acquis se fassent dans l’immédiat. Devoir vivre des délais, vivre des émotions de toutes sortes, faire des prises de conscience ainsi que des efforts soutenus, impose de repousser notre sentiment de satisfaction à plus tard. Et d’admettre tout ce que nous ne savons pas est bien difficile à tolérer car il faut beaucoup d’humilité. En fait, nous réalisons tout ce que nous ne savions pas, une fois que nous avons appris. C’est à ce moment que nous devenons plus sages. Et pour apprendre et devenir plus sage, il faut de l’humilité, des remises en question, accepter et laisser aller plein de choses, ainsi qu’avoir une ouverture d’esprit suffisante pour le faire. Développer son intelligence émotionnelle, comprendre son monde intérieur et trouver la sérénité dans nos émotions, demandent la persévérance d’un marathonien.

    Apprendre et développer son potentiel suppose la capacité de tolérer la frustration de ne pas tout savoir et ne pas tout savoir tout de suite. Il faut aussi, une ouverture d’esprit suffisante pour accepter que d’autres ont peut-être fait des apprentissages que nous-même n’avons pas encore fait.

    Apprendre et développer son potentiel suppose d’avoir assez de confiance en soi pour ne pas se sentir menacé dans cette situation transitoire, soit de passer de l’étape de ne pas savoir, de ne pas connaître nos capacités qui pourraient être, et donc vivre un certain temps dans l’ignorance. Pour ensuite passer à l’étape d’atteindre et de comprendre les nouvelles connaissances. De pouvoir utiliser nos nouvelles compétences. De récolter les fruits de ces changements personnels. Cela suppose de pouvoir supporter peut-être un sentiment passager d’incompétence ici et là, qui en vaut certainement le coût.

    Apprendre et développer son potentiel suppose de prendre le risque d’être confronté à ses limites, de ne pas avoir de talent dans tout et finalement, de l’accepter. De faire face aux illusions et jugements que nous avions. Peut-être même défaire des erreurs de pensées qui ont eu des impacts négatifs sur soi et sur les autres. De pardonner nos erreurs passées, car ne sachant pas, comment pouvions-nous faire autrement ?

    Apprendre et développer son potentiel est une démarche qui peut parfois être douloureuse. Car il est illusoire de penser que malgré tout ce que nous ne savons pas, nous faisons toujours les bonnes choses. Que nos perceptions soient les bonnes et que nous ne faisons pas d’erreur. Apprendre exige des remises en question, de l’humilité, des prises de conscience, et de se corriger au besoin. Apprendre et développer son potentiel demande de surmonter des obstacles et de se relever lorsque nous tombons. De continuer d’avancer, car cette route sera aussi longue que toute votre vie. Apprendre et se développer en fait, est très courageux!


    3. Découvrir tout ce que nous sommes et pouvons devenir

    Connaître notre monde intérieur est une étape des plus importantes. Qui êtes-vous? Quelles sont vos forces, vos valeurs, vos aspirations? Quelles compétences avez-vous développées et lesquelles désirez-vous faire grandir davantage? Quelle est votre histoire de vie et y a-t-il des blessures qui ne sont pas encore guérit? Si oui, il est temps de les cicatriser pour qu’elles n’entravent plus votre épanouissement! Quel est réellement votre plein potentiel en tant que personne? Vous tenteriez de guider vos enfants à le faire, ainsi que ceux que vous tentez d’aider. Donc faites-le aussi pour vous! Justement par amour de soi.

    Pour les enfants, aidez-les à bien se connaître en les amenant à se découvrir par des activités qui les mettront au défi, par des jeux d’introspection qui les guideront dans l’exercice de reconnaître leurs préférences et leurs forces. Encouragez-les à prendre des décisions et d’avoir le courage et l’humilité d’assumer leurs erreurs pour ce qu’elles sont, soit d’excellentes opportunités d’apprentissage et de développement de soi.

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