Pourquoi les gens mentent-ils?

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Les 7 raisons humaines cachées derrière les mensonges

Par Rachel Ouellet


Mentir est un comportement humain que toute personne utilise au courant de sa vie. Parfois, ce sont des mensonges blancs, inoffensifs et visant surtout à protéger l’autre, ou éviter de blesser inutilement. Mais pour d’autres raisons, les mensonges répondent à des besoins qui peuvent être malsains et finissent par détruire les relations. Et lorsqu’une personne utilise cette stratégie trop souvent et pour de mauvaises raisons, le mensonge peut devenir une forme d’habitude et de façon d’être. Les « menteurs » en viennent souvent à ne plus reconnaître eux-mêmes, ce qui est vrai de ce qui est faux.

Allons voir ensemble les besoins cachés derrière les mensonges.


Les mensonges blancs 

Le mensonge blanc est la plus « délicate » des tromperies verbales. Il est toléré par la majorité des gens, car c’est d’abord parce qu’il remplit une fonction sociale. Souvent utilisé pour ne pas heurter et faire de la peine aux autres, il vient occuper parfois les espaces vides dans les discussions ou nous sauver au besoin, lorsque nous avons commis une petite erreur que nous ne voulons pas assumer. Une petite erreur « mignonne » qui ne fait de mal à personne. Admis socialement, la plupart des gens l’utilisent au besoin. Ce type de mensonge ne porte pas atteinte à autrui et ne vise pas à tromper ou à profiter des autres.

Exemples :  

Quelqu’un nous invite à une fête que nous aimerions éviter, on mentionne alors avoir déjà un projet de planifié cette journée-là. Ou nous mentionnons que le trafic était lourd ce matin, ce qui explique notre léger retard au travail, plutôt que d’avoir repoussé la sonnerie de notre alarme trop souvent. La coupe de cheveux de notre amie est plutôt désastreuse: nous lui disons que c’est un style audacieux, ne souhaitant pas la blesser dans sa tentative de changer de style.

Les mensonges blancs sont tolérés et utiles dans notre vie sociale. Particulièrement pour les adultes face aux enfants. Ceux-ci ne pouvant comprendre au-delà de leur maturité et de leur innocence, l’adulte doit cacher certains sujets ou événements qui sont très complexes pour eux et qui risqueraient même de leur nuire. Un enfant doit-il tout savoir sur les raisons du divorce de ses parents par exemple, et des enjeux d’adultes qui s’y rattachent? Au risque de se sentir déchiré entre ses deux parents, ne comprenant pas leurs comportements ni attitudes l’un pour l’autre.


Les 7 raisons humaines cachées derrière les mensonges

Exception des petits bobards blancs, les mensonges en général créent trop souvent des impacts destructeurs, trompeurs et entachent nos relations sociales. Ils déforment la réalité, nous rendent confus et sont des comportements humains dans les plus détestés. Voici une liste des raisons qui amènent quelqu’un à mentir. Des raisons qui cachent bien souvent des souffrances psychologiques, des stratégies d’évitement de la réalité, un manque de maturité et d’empathie, et dans les pires cas, une volonté de profiter des autres.


Mensonges pour éviter la punition ou les conséquences

Cette raison est assez commune chez les enfants. Ils tentent de cacher leurs méfaits, quitte à accuser un autre enfant pour éviter la punition. Bien souvent, ce genre de mensonge chez les enfants est flagrant et saute aux yeux. Le jeune enfant, n’ayant pas la maturité cognitive pour réaliser qu’il y avait de nombreux témoins qui l’ont vu, que son mensonge ne tient pas la route, voire que nous l’avons surpris à le faire, utilise cette mauvaise stratégie sociale, parce qu’il en a encore très peu dans sa banque de moyens pour interagir avec les autres. Plus il en développera, moins le mensonge s’avèrera payant pour lui, plus il voudra éventuellement que ses comportements soient à l’image de la valeur qu’il souhaite projeter de sa personne.

Chez l’adulte toutefois, le mensonge devient plus élaboré. La personne qui choisit de mentir, pourra ajouter « qu’elle le jure » ou nous dira « fais-moi confiance » et « pourquoi te trahirais-je? » en donnant un paquet de détails, jouant avec nos émotions, pour faire passer ses « accroires ». L’adulte qui ment le fait de façon consciente et délibérée, ayant toujours un but derrière ses agissements. Un exemple classique chez l’adulte est celui qui se retrouve devant juge et jury, et qui promet de « dire la vérité et que la vérité », avec sa main gauche sur la bible. Ça ou la prison, malheureusement plusieurs personnes qui espèrent s’en sortir idem, sans avoir à payer les pots cassés, vont mentir sans culpabilité.  

Simple comme tout, dans ce type de mensonge, la personne ment pour éviter de vivre les conséquences de ses actes. Pour éviter que le ou la conjointe nous quitte, pour ne pas être accusé d’avoir blessé quelqu’un, ou pour cacher des comportements qui nous font honte, le mensonge est une stratégie sociale malsaine que l’humain utilise un peu trop facilement. Le mensonge par omission, c’est-à-dire de ne tout simplement pas dire ce qui s’est passé, en espérant que cela ne se découvre pas, fait partie de cette catégorie de mensonge.


Besoins cachés

Apprendre à mieux réfléchir sur ses comportements. Développer son empathie et réfléchir en tenant compte aussi des autres. Faire grandir ses capacités de résolution de problèmes, comme la résolution de conflits par exemple. Développer la capacité d’attendre et de ne pas toujours viser la satisfaction immédiate. Faire grandir l’intelligence émotionnelle et les habiletés de communication.


Mensonges pour éviter d’assumer ses responsabilités

Cette raison ressemble à la première, soit d’éviter les conséquences de ses actes. Mais ici, l’évitement prend racine beaucoup plus creux dans la psyché. Oui, la personne veut éviter toute forme de punition, mais ce comportement apparaît surtout lorsque la personne ne veut pas s’approprier les responsabilités de ses actes. Elle veut éviter les émotions désagréables qui accompagnent ses méfaits. Comme la honte, la culpabilité et le regret, qui nous pointent « sans gant blanc », que notre comportement était indigne. Ce sont davantage les émotions et les prises de conscience que la personne tente d’éviter. Prenons l’exemple de l’enfant qui affirme ne pas avoir frappé l’autre pour éviter les conséquences, comportement davantage à l’image de la première raison. Et différemment, un jeune qui minimise le coup qu’il a donné, disant qu’il l’a à peine touché, même si l’autre enfant pleure, couché sur le sol.

Les comportements de minimiser et de déformer la réalité, accompagnent régulièrement cette forme de mensonge. La personne tente de protéger son égo par manque d’humilité et d’estime de soi. Il est plus simple de faire semblant qu’il ne s’est rien passé de vraiment sérieux, que de vivre avec la honte et le regret ! Car si ces émotions nous accompagnent, il faut alors changer nos comportements, s’excuser, et faire des prises de conscience obligatoires. Exercices demandant tout un travail sur soi. Ce type de mensonge s’avère un moyen d’éviter de faire face à la réalité. Et tragiquement, la personne peut finir elle-même par croire à son mensonge, le répétant en continu et défendant son point de vue trop fréquemment, sans jamais reconnaître le vécu de l’autre.


Besoins cachés

Apprendre à mieux réfléchir sur ses comportements. Développer l’empathie et faire grandir l’intelligence émotionnelle. Développer l’estime de soi chez la personne. L’accompagner à réparer ses actes et développer de la fierté à travers les bienfaits du courage et de l’humilité d’admettre ses erreurs et de se corriger.


Mensonges pour obtenir ce qu’on ne mérite pas

Que ce soit pour des objets, des récompenses ou pour de l’argent, ou encore pour l’attention et le mérite, certaines personnes vont oser mentir sans vergogne. « Heureusement que j’étais là pour Simon, car sans mon aide, je ne crois pas qu’il y serait arrivé. C’est grâce à moi qu’il a reçu cet honneur. »  Certaines personnes vont tenter de voler la gloire et les éloges, en s’associant injustement à celle des autres, ou à l’inverse, en dénigrant leurs mérites.

La tricherie fait partie de cette catégorie de mensonges. Copier les réponses de l’autre à un examen, ou voler une bonne idée sont des façons mensongères d’arriver à la réussite. Le ou la tricheuse tente de s’approprier les efforts, les opinions, les connaissances et la discipline de l’autre, en faisant croire que cela provient de ses capacités personnelles.

À plus petite échelle, l’exemple de la personne qui ment, disant avoir rendu un service, sans réellement avoir fait l’action, pour obtenir l’argent. Comme l’enfant qui dit avoir sorti le chien en promenade toute la semaine pour avoir son allocation, sans que le pauvre chien ait même mis la patte dehors.


Besoins cachés 

Développer l’empathie et faire grandir l’intelligence émotionnelle. Enseigner l’importance des efforts et développer la persévérance. Comprendre que l’erreur fait partie de tout apprentissage. Développer la fierté à travers l’honneur, l’entraide et par l’accomplissement à travers l’action. Faire grandir l’estime de soi de la personne.


Mensonges pour faire du mal ou se venger

Mensonges courants chez les jaloux et les jalouses, qui sont des sentiments grandement observés chez les personnes manquant d’estime de soi. Ces mensonges sont observés lorsqu’une personne parle en mal des autres ou qui part des rumeurs. Inventer des histoires sur les autres pour les rabaisser, nuire à leur réputation, ou pour mettre des obstacles dans leur vie, sont des comportements destructeurs. Disgracieux, égoïste, indigne et ignoble, cette sorte de mensonge fait beaucoup de mal.

Souvent, la personne qui ment tente d’embarquer les autres pour venir appuyer ses mensonges. Elle peut prendre plaisir à voir l’autre souffrir à travers ses propos. Mais parfois, elle peut ne pas se rendre compte de l’ampleur de ses comportements, voulant uniquement répondre à sa colère, sans penser aux conséquences ni pour elle ni pour l’autre. Parfois à la limite de la légalité, certains mensonges de ce type en viennent à traverser cette ligne et contreviennent à la loi. Car par « effet boule de neige », le mensonge finit par grandir et s’éparpiller tellement, qu’il n’est plus récupérable. Pour les contrecarrer, ce sont les autres qui entendent ces mensonges qui doivent les dénoncer et éviter eux-mêmes de les nourrir et de les répandre.


Besoins cachés  

Développer l’empathie pour les autres et faire grandir son intelligence émotionnelle. Enseigner les habiletés sociales. Faire grandir l’estime de soi de la personne. Évaluer si d’anciennes blessures ont fait réagir ainsi la personne. Travailler la rédemption, la fierté et l’humilité d’admettre ses erreurs. Donner la chance de corriger les torts, si la personne atteint ce niveau d’introspection et de volonté de réparation.


Mensonges pour s’inventer une meilleure image de soi

Réalité banale, une vie dans les plus communes, certaines personnes peuvent se créer un alter ego pour fuir leur quotidien ou tenter de mieux paraître aux yeux des autres. La personne peut en venir à inventer des histoires ou des trophées gagnés. Mentionner faire un emploi fictif, qui n’est qu’un vieux rêve non réalisé. S’inventer une relation amoureuse pour ne pas avoir à admettre notre célibat qui dure depuis trop longtemps. Bref, certaines personnes utilisent le mensonge pour fuir leur réalité et donner une meilleure image d’eux-mêmes aux autres. Utiles pour attirer le regard des autres, ces mensonges permettent, pour un moment du moins, de projeter une personnalité différente, idéalisée ou une façon de vivre plus attirante, dans le but de faciliter les contacts sociaux et de se sentir plus important.

Couteau à doubles tranchants, ces mensonges ne tiennent pas la route. Lorsque mis en lumière, que le personnage tombe, il ne reste que le rejet de ceux qui ont cru aux mensonges, ainsi que le sentiment de trahison que le mensonge a laissé derrière lui. À très grande échelle, ce type de mensonge peut ressembler à des problèmes de santé mentale, lorsque la personne en vient à croire elle-même à cette vie imaginaire qu’elle s’est créée, incapable d’affronter sa réalité.


Besoins cachés 

Faire grandir son estime de soi. Développer ses compétences dans le but de faire grandir son potentiel personnel. Aider la personne à se mettre en action pour construire la vie qu’elle souhaite avoir. Développer le sens de l’effort et de la persévérance. Accompagner la personne à accepter sa réalité et la guider pour mettre en branle les actions à entamer pour se construire.


Mensonges pour attirer la sympathie

Ce type de mensonges permet à la personne d’obtenir l’attention des autres pendant un certain temps. Que ce soit pour leur pitié ou pour la valorisation, la personne ment pour le soutien, la bienveillance et le contact avec les autres. On fait alors face à des mensonges sur une maladie des plus tristes, ou par une douleur chronique inventée ou amplifiée. Une histoire de parent décédé, une enfance difficile, des histoires de vie qui sont inventées ou transformées, mais qui, lorsque racontées aux autres, exploitent leur empathie. Les amenant ainsi à dorloter et à soutenir la personne dans ses faussetés.

Dans une autre direction, la personne peut inventer un scénario pour être encouragée et félicitée, comme une fausse grossesse par exemple, qui se terminera par une fausse couche, passant par les félicitations des autres, à leur sympathie face à la perte du bébé. En inventant des moments difficiles ou des traumas qu’elles ont vécus, pour qu’on mette en valeur leur courage et leur détermination.


Besoins cachés

Faire grandir son estime de soi et développer son intelligence émotionnelle. Développer ses habiletés sociales pour que la personne développe de réels contacts sains et positifs avec les autres. Pour que ses relations sociales soient nourrissantes et vraies. Certaines blessures du passé peuvent contribuer à ce type de profil.


Mensonges pour gagner des avantages non mérités, pour exploiter les autres

Cette dernière catégorie de sournoiserie verbale, vise à exploiter et profiter des autres. Ce type de mensonge ne vise pas nécessairement à faire mal, comme de partir des rumeurs négatives par exemple, mais a plutôt l’objectif de voler et profiter des autres. Le mal se fait par cause à effet inévitable, mais la première intention vise de façon égoïste, à répondre à nos propres besoins et désirs en premier. « Je veux quelque chose, et par n’importe quel moyen, je l’obtiendrai. »

Inventer des problèmes pour qu’une personne nous donne de l’argent. Faire croire à quelqu’un qu’on l’aime et profiter de son amour pour nous, pour exploiter ses contacts, son argent ou pour contrôler ses comportements. Mentir pour utiliser quelqu’un, passant par le vol, l’extorsion et la manipulation dans les pires formes. Ce type de mensonge s’observe régulièrement à travers la criminalité, chez des personnes pour qui « l’autre » n’a pas beaucoup de valeur.


Besoins cachés 

Ici, cette forme de mensonge illustre une très faible empathie et un manque flagrant de bienveillance envers l’autre. La personne doit développer la capacité d’attendre et de ne pas toujours viser sa satisfaction immédiate. Elle doit trouver un sens plus profond à sa vie. Elle doit faire grandir ses intelligences émotionnelles et sociales, qui sont très limitées. La personne a probablement des traits antisociaux.


Derrière le mensonge, il y a l’humain

Peut-être avez-vous déjà dit un mensonge important que vous regrettez, ou le fait d’avoir menti, a causé assez de problèmes que vous avez eu votre leçon à vie. Et comme tout le monde, probablement mentez-vous parfois, lorsque la situation est nécessaire, par de petits mensonges blancs, inoffensifs, qui visent à éviter de blesser l’autre. Ou juste pour ne pas avoir à vous justifier. Pour garder personnels certains faits, ou éviter de devoir expliquer des choses complexes, lorsque cela n’apporterait rien de plus à la situation.

Le mensonge est humain. Moi la première, j’avoue l’avoir utilisé dans le passé, et encore aujourd’hui, très rarement et pour des raisons que je juge acceptables. Enfant, j’ai tenté de me tirer d’affaire par le mensonge à plus d’une occasion. Désirant avoir l’air meilleure selon le regard des autres, ou pour me faufiler entre les mailles, j’ai surement inventé des histoires ici et là, utilisant le mensonge comme stratégie.

Évidemment plus mature aujourd’hui, ayant davantage de sagesse et de confiance en moi, protéger la vérité et nommer les choses pour ce qu’elles sont, me rendent fière et s’avèrent des comportements beaucoup plus courageux et dignes à mes yeux. L’humilité, reconnaître notre responsabilité et assumer nos erreurs sont des comportements humains dans les plus sages et respectables, que j’enseigne avec cœur aux enfants avec lesquels je travaille. Pour se rendre toutefois à cette étape de la sagesse humaine, il faut faire beaucoup d’erreurs, de remises en question dans notre vie et de tolérer que notre égo soit parfois fragilisé de n’avoir pas eu les meilleurs comportements. Il faut accepter de piller sur sa fierté, en passant parfois par la honte, le sentiment de culpabilité et le regret. Des émotions qui existent pour nous enseigner à devenir une meilleure personne. Pour changer nos comportements inadéquats et apprendre à bien vivre avec les autres.  

Pour certaines personnes toutefois, le mensonge est intégré, voire fusionné avec leurs comportements sociaux. Comportements qui répondent à leur mal-être, à leur manque d’estime de soi, d’empathie, pour fuir dans des scénarios fictifs, loin de leurs réalités souffrantes ou vides.

Comme tout comportement humain, le mensonge répond à des besoins qui ne sont pas entendus. Il pointe de vieilles souffrances enterrées dans l’oubli, mais qui empoisonnent encore la personne. Le mensonge s’avère souvent être une stratégie d’évitement et de fuite, ou des tentatives complètement inadaptées d’entrer en contact avec les autres.

Aucun travail sur soi ne peut se faire si la personne ne prend pas conscience de ses comportements. Et vouloir ouvrir sur les mensonges d’une personne peut être laborieux. En déposant les catégories de mensonges suivantes sur la table, et en enseignant les raisons qui amènent les gens à mentir, nous pouvons ouvrir des portes qui, jusqu’alors, étaient impossibles à entrouvrir. Plutôt qu’accuser et blâmer, offrir des explications sur les besoins humains et les raisons qui amènent une personne à mentir est une façon plus douce et bienveillante de tendre la main à l’autre, pour l’accompagner dans un cheminement de soi et viser la modification des comportements inadaptés. Le savoir est toujours le pouvoir : une fois qu’on ouvre les yeux, il nous est impossible d’oublier ce que nous avons compris.


Pour conclure, gardez en tête que les comportements ne font pas la personne. Nous ne sommes pas nos erreurs, nos souffrances ou le résultat de nos biais cognitifs. Une personne qui a utilisé le mensonge dans sa vie comme stratégie adaptative, mauvaise stratégie bien évidemment, n’est tout de même pas une mauvaise personne. Car sinon, nous le serions tous. Personne ne peut prétendre n’avoir jamais menti et ne dira plus aucun mensonge. Il vaut mieux alors se pardonner tout de suite, car les chances d’atteindre cette perfection humaine sont des plus improbables.

Les comportements inadéquats sont plutôt le résultat de besoins cachés. Souvent des besoins humains mal répondus, chez une personne qui a des limites de développement et de construction de soi. Les comportements doivent être traités tout simplement comme des symptômes de souffrances peut-être, ou des défis chez la personne. Comme des impacts liés aux habiletés non développées, comme un manque de maturité et d’intelligence émotionnelle par exemple, ou une faible empathie. Des capacités de gestion des émotions limitées ou comme une personne ayant peu d’habiletés sociales.

Ce sont ces besoins que nous devons déterrer, mettre en lumière, et tenter d’y répondre pour les personnes qui tentent de les accompagner. Ou par la personne elle-même qui chemine dans son développement de soi. En identifiant les types de mensonge que la personne utilise parfois, elle peut mieux réfléchir sur les conséquences de ses actions, mais surtout sur les raisons qui la poussent à agir ainsi. Alors seulement à ce moment, il y aura un début d’avancement, vers de possibles apprentissages de vie, qui l’approcheront un peu plus de la sagesse et du bonheur.